
2023, le groupe Dreaggan sort de sa période de sommeil à l’initiative d’Aurélien, pour remonter sur scène et composer de nouveaux titres, 18 ans après son dernier concert. En effet, à l’époque chacun part faire ses études ou trouve son premier boulot aux 4 coins de la France, le groupe est donc contraint de s’arrêter. L’histoire avait commencé en 1998 avec Aurélien mon frère, et Julien mon cousin : un power trio de Heavy Metal.

Le renouveau
En tant que cofondateur et co-compositeur du groupe au poste de guitariste, Aurélien me contact pour me proposer de faire partie de la nouvelle aventure 20 ans plus tard.
Pour des raisons personnelles, je décline la proposition. Ce sera finalement Tommy qui reprendra le poste de guitariste. Étant un de mes meilleurs amis de 30 ans, je suis à la fois content pour lui et rassuré pour le groupe, puisque Tommy est un musicien au talent incroyable. Pour terminer le trio, ce sera Julien à la batterie, le batteur originel du groupe.
Cependant, même si je ne prends pas place dans l’aventure musicale, Aurélien me demande si je souhaite travailler sur la partie graphique du groupe. Étant designer graphique, ce nouveau challenge m’attire beaucoup. Car qui dit nouveau départ musical, dit également nouvelle identité graphique. J’étais déjà le graphiste du groupe à l’époque, mais je ne faisais que bidouiller. Depuis tout ce temps que le groupe était en sommeil, les codes graphiques ont bien changé et mon regard aussi.

Logo
La première étape de cette mise à jour visuelle passera par le logo. Élément central de l’identité d’un groupe, c’est donc logiquement par lui qu’on commencera.

Après plusieurs échanges avec Aurélien, l’idée est de moderniser le logo originel dans un style manuscrit. Il souhaite plus précisément une calligraphie faite à la peinture, de manière dynamique, comme un manifeste tracé sur un mur.
Après pas mal d’essais nous tombons d’accord sur un tracé :

Pour réaliser ce tracé, j’ai utilisé une tablette graphique. En 20 ans les outils de dessin ont bien évolué et permettent aujourd’hui de travailler en détail des tracés très fidèles à ce qu’on pourrait faire avec un pinceau sur du papier.
Emblème
Depuis les débuts de Dreaggan, le symbole du groupe est un trident. Il représente les 3 membres du groupes et l’aspect guerrier propre à l’imagerie du Heavy Metal.


On remarque la haute qualité du fichier de 1998 retrouvé dans mes archives. 😅 A cette époque où je bricolais sur Photoshop du haut de mes 16 ans, le format vectoriel m’était encore inconnu. 😉 L’image de droite est le scan d’un dessin d’Aurélien de 1998, précieusement conservé sous coffre-fort. 😂
Comme pour le logo, l’idée est de moderniser ce trident avec le même traitement type calligraphique :

Habillage scénique
Une fois le logo finalisé, j’ai ensuite travaillé sur l’identité visuelle du groupe et en premier lieu le « backdrop » : le décor de fond de scène qui permet d’identifier le groupe lors de leurs concerts. En effet en parallèle des progrès de l’infographie, ces 20 dernières années ont apporté du professionnalisme aux groupes amateurs. Le backdrop fait donc partie du kit essentiel d’un groupe de Metal. Aurélien m’évoque les logos des jeux de combat des années 90 comme inspiration graphique. Je travaille donc cet esprit « street » et « underground » avec un mur de briques taggé.


Photos du groupe
En parallèle du travail graphique je m’occupe également des photos du groupe, aussi bien sur scène qu’en session urbaine.
Merchandising
Autre étape quasi incontournable aujourd’hui, le t-shirt du groupe. L’aspect merchandising est en effet important. Dans notre monde d’image (à l’excès) il est important de pouvoir se distinguer des autres groupes et d’imprimer sa marque aux yeux de tous. En plus, les t-shirts permettent de faire entrer un peu d’argent dans les caisses du groupe grâce aux ventes les soirs de concerts.
Le groupe avait un certain visuel en tête à base de photos. Je leur ai rapidement expliqué que l’impression textile a ses spécificités. L’impression de photo nécessite de la quadrichromie ce qui peut rapidement faire exploser le coût final du t-shirt. En revanche imprimer en sérigraphie peut être plus économique tout en apportant un rendu visuel à forte impacte. En effet la contrainte d’imprimer peu de couleur oblige à concevoir un visuel relativement simple. J’ai donc proposé à Dreaggan une sérigraphie en 2 couleurs qui permettent à la fois de ne pas faire exploser la facture tout en permettant un peu de créativité et de nuance avec 2 couleurs.
Le t-shirt noir était quasiment une contrainte obligatoire, liée au folklore Metal. J’ai ensuite proposé une couleur apportant un contraste fort avec le jaune. Enfin, le trident en gris ajoute de la nuance. Le travail d’équilibre du gris a été subtil afin qu’il puisse être visible sans prendre le dessus sur le jaune.

Héritage et renaissance
Pendant la longue pause de Dreaggan, j’ai monté mon projet musical personnel dès 2005 : le Porcus Chicus. Basé autour d’un monstre porcin mythologique, ce projet donne naissance à 2 albums sur lesquels on retrouve les membres de Dreaggan ainsi que bon nombre de copains d’autres groupes gravitant autour. Le Porcus Chicus prend également forme en tant que groupe. Si vous voulez en savoir plus sur ce projet, tout est narré sur le site officiel du groupe :
Après cette longue pause, le groupe Dreaggan continue d’écrire son histoire. Et c’est avec plaisir que je continue l’aventure sur tout l’aspect visuel du groupe.
Dreaggan prépare actuellement la sortie d’un nouvel opus. Peut-être l’occasion pour moi d’écrire une nouvelle étape avec le groupe ? On verra bien…
Bonus
En retournant dans mes archives, je vous ai dégoté quelques images exclusives. Voici les visuels des pochettes des 3 premiers opus du groupe et les images originales utilisées pour les pochettes de Still Fighting et Good Bye Bastards! La première est tirée d’un livre d’histoire du lycée et la seconde a été réalisée par nos soins avec Julien pour mannequin et mon paint-ball. 😜





J’ai également retrouvé de nombreuses photos de la fin des années 90 et début 2000. Une autre époque comme vous allez voir. 😅 Je vous en partage une sélection qui permettent de constater qu’un grand nombre de copains sont venus jouer aux côtés du groupe pour de plus ou moins longues périodes : Gibier et Geof d’Aegirson, Nickox (bassiste actuel d’AOP), Davut Ates aka Titi (multi-instrumentiste chez AirZik), Zaza (AOP, MX-SISTEMM), Flo (Blackened) … Vous trouverez également les ingé-son ayant enregistré les 3 premières démos : Pilou du studio Poly-Son en 1999 et Evry du studio J’hallucine à Dijon en 2001.
Enfin, si vous voulez vivre une expérience hors du commun, vous pouvez visiter le site web officiel de Dreaggan créé en 2000, toujours en ligne et dans son jus.